Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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Non-assistance à agriculteurs en danger

05/06/2011 01:15

Non-assistance à agriculteurs en danger


COMMUNIQUE DE PRESSE de Nicolas Dupont-Aignan

Non-assistance à agriculteurs en danger

Nos éleveurs français, déjà exsangues cet hiver, sont aujourd’hui confrontés à une crise sans précédent.

Manquant de fourrages à cause de la sécheresse, ils sont en effet contraints soit d’acheter à des prix exorbitants des aliments pour leur bétail, soit d’abattre leur cheptel et de perdre ainsi tout leur capital.

Face à ce désastre, les annonces du ministre de l’agriculture ne sont qu’un écran de fumée qui ne changera malheureusement en rien la situation des agriculteurs français :

- tout d’abord, alors que la France a débloqué 9 milliards pour sauver les banques grecques, le fond national de garantie des calamités agricoles ne disposera pas des fonds suffisants ;

- les prêts de trésorerie du Crédit Agricole ne sont d’une part absolument pas à la hauteur de l’urgence de la situation, et ne vont d’autre part que contribuer à endetter encore plus nos agriculteurs ;

- enfin, le fameux "paiement anticipé" de l’aide de Bruxelles ne se fera qu’en octobre au lieu de décembre, soit bien trop tard pour des éleveurs qui ont dès aujourd’hui le couteau sous la gorge.

Or, il existe des mesures simples que le gouvernement pourrait mettre en oeuvre s’il avait réellement la volonté de sauver les agriculteurs plutôt que de toujours favoriser les banques :

- alléger les charges de trésorerie, par exemple au moyen d’un report des annuités de prêts ou d’un rallongement des découverts bancaires ;

- mettre en place une aide financière au transport de la paille et des fourrages ;

- garantir un prix raisonnable pour la paille en sortie de champ au maximum de 50 euros par tonne ;

- créer une enveloppe financière pour "l’aliment sécheresse", qui devra être adaptée à la situation et notamment au degré de sécheresse existant ;

- réquisitionner les sous-produits industriels de l’industrie agro-alimentaire pour faire l’apport énergétique de l’aliment sécheresse et pour enrayer toute spéculation ;

- baisser la TIPP sur le prix des carburants agricoles ;

- baisser les charges sociales pour les salariés agricoles, comme je l’ai voté à l’Assemblée Nationale malgré l’opposition du gouvernement, de l’UMP et du Parti Socialiste ;

Nicolas Dupont-Aignan,

Député de l’Essonne et président de Debout la République.










Renouveau

05/06/2011 00:51

Renouveau


A compter d'aujourd'hui, nous relançons le blog qui était jusqu'ici dévolu à la 14ème circonscription qui disparaîtra sous peu. Nous anticipons le redécoupage des circonscription et nous consacrerons désormais aux communes qui composeront la future 11ème circonscription. Nous y intégrerons pour des raisons évidentes de proximité mais aussi d'union dans l'actuelle CAHC d'Hénin - Carvin, la commune de Bois Bernard. Ainsi, DLR 11ème circonscription, sous la houlette de Michel Vast, s'occupera des villes de : Hénin - Beaumont, Carvin, Libercourt, Oignies, Evin - Malmaison, Leforest, Dourges, Courrières, Montigny en Gohelle, Rouvroy, Méricourt, Drocourt, Bois Bernard, Noyelles Godault et Courcelles lez Lens. Nous appelons désormais nos militants et sympathisants résidant dans ces communes à devenir nos représentants dans ces communes. Pour tous renseignements, envoyer votre demande à l'adresse suivante : Tarik.62@hotmail.fr

Nous vous recontacterons pour convenir d'un rendez vous avec notre délégué.

Le comité provisoire de la future 11ème circonscription






Voeux de Nicolas Dupont-Aignan pour l’année 2011

31/12/2010 12:52

Voeux de Nicolas Dupont-Aignan pour l’année 2011


Les voeux de Nicolas Dupont-Aignan pour l'année 2011

http://www.dailymotion.com/video/xgcfv1_les-voeux-de-nicolas-dupont-aignan-pour-l-annee-2011_news#from=embed






Retour du franc : réponse à Hervé Nathan 2/2

31/12/2010 12:49

Retour du franc : réponse à Hervé Nathan 2/2


Hier, j’ai traité les objections concernant la dévaluation et la gestion de la dette. Mais une autre question fondamentale doit être traitée : le risque de crise économique
Monétisation et rigueur
C’est un sujet qui provoque des débats passionnés, comme le montrent les échanges avec de nombreux commentateurs. Ce n’est pas pour moi le « début de la fin » car je crois que si les questions monétaires jouent un rôle essentiel dans l’anarchie économique actuelle, les questions commerciales et financières portent une même part de responsabilité. Je tiens également à souligner que Nicolas Dupont-Aignan s’est emparé de la question bien avant Marine Le Pen.
Bien sûr, le fait que le Front National ait choisi d’enfourcher cette bataille peut lui donner un côté sulfureux, mais je crois que ce n’est pas à juste titre et je ne peux guère être suspecté de complaisance à l’écart de ce parti… Et plutôt que la chef frontiste, dont l’argumentation est souvent embrouillée, je préfère me référer aux opinions de Maurice Allais ou André-Jacques Holbecq. Ils posent la question très juste de la privatisation de la création monétaire au profit des banques privées.
En outre, il faut tout de même constater que d’autres pays, Etats-Unis, Grande-Bretagne ou Japon, ne se sont pas encombrés d’une telle loi et recourent à la monétisation, sans dérapage inflationniste ni panique des investisseurs. S’il n’est pas illégitime de s’interroger sur les risques de dérives, il faut constater que la dette n’a explosé qu’après la loi de 1973 et que celle-ci n’a pas empêché des années de stagflation. La monétisation pourrait être une solution une fois sortie de l’euro.
Du coup, la question de la rigueur serait évacuée. Pas besoin d’un plan de rigueur si la Banque de France peut monétiser la dette. Cela ne signifie pas qu’il faille dépenser sans compter, mais l’Etat pourrait respirer, laisser passer l’éventuelle panique des marchés et relancer l’économie entre temps. La monétisation nous donnerait les moyens d’un plan de relance de l’économie pour compenser les conséquences d’une crise financière. Et la croissance améliorerait les comptes et rassurerait les marchés.
Le risque inflationniste n’est pas à craindre dans le contexte actuel. D’ailleurs, aux Etats-Unis, malgré une monétisation massive, l’inflation n’est plus qu’à 1.2%. Dans un contexte où les attentes d’inflation sont faibles, les salaires ne risquent pas de déraper d’autant plus que la masse monétaire se contracte. Nous ne sommes pas dans les années 70. Et après quelques mois, il n’y aurait pas de raison pour que notre dette soit traitée différemment de celle de la Grande-Bretagne.
La question de la crise
Hervé Nathan pose une autre question légitime, le risque d’un « Lehmann au cube », qu’on ne peut pas balayer d’un revers de la main. Tout d’abord, il faut noter que l’euro est loin d’avoir apporté la croissance promise. En outre, la levée des contraintes monétaristes de la BCE favoriserait la croissance. Enfin, il faut souligner que les réajustements monétaires permettent presque toujours de relancer la croissance (Grande-Bretagne en 1992, Argentine en 2002, Islande en 2010…).
Ensuite, il faudrait coordonner la sortie de l’euro avec nos partenaires, pour limiter les risques de panique financière (la fermeture des marchés permettant la réintroduction des monnaies nationales dans les systèmes informatiques). Il faut transformer l’euro en une monnaie commune et créer un nouveau Système Monétaire Européen, prélude souhaitable à une zone financière européenne, comme le propose Jacques Sapir. Et parallèlement, un plan de relance coordonné pourrait être présenté.
En outre, il est probable que la sortie de l’euro de l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’Irlande aboutisse à un défaut partiel de ces pays sur leur dette souveraine, qui ne serait plus remboursable du fait de la dévaluation par rapport à l’euro. Du coup, une action coordonnée de recapitalisation des banques par les banques centrales serait nécessaire pour éviter un « credit crunch ». Point positif, elle serait l’occasion de recomposer profondément le secteur bancaire.
Bien sûr, la sortie de l’euro ne sera pas un long fleuve tranquille. Mais ce n’est pas une raison pour ignorer les conséquences délétères de l’unification monétaire européenne et l’asphyxie de notre économie. En sortir est une des conditions majeures de notre sursaut.
Laurent Pinsolle





L’Euro peut-il encore être sauvé ?

31/12/2010 12:38

L’Euro peut-il encore être sauvé ?


Peut-on encore sauver l’Euro ? La question hante désormais les responsables, en dépit des déclarations fracassantes et des rodomontades des uns et des autres. Le sommet européen, que l’on a officiellement salué pour la mise en place d’un dispositif de solidarité après 2013, a été incapable de prévoir des mécanismes permettant de lutter contre la spéculation et la crise de l’Euro en 2011 et 2012. Les gouvernements vont partout répétant que les mesures déjà prises suffiront. Il est évident que c’est faux.
Après la Grèce et l’Irlande, ce sera bientôt au tour de l’Espagne (à qui l’on demande un nouveau tour de vis fiscal et économique) et du Portugal de venir chercher de l’aide. La dégradation des notes de ces pays par les agences de notation ne peut que raviver la spéculation. L’Italie elle-même est attaquée via ses banques, car la communauté financière s’attend à ce que l’État soit obligé de leur venir en aide.
Ensuite, fin janvier, ou en mars au plus tard, nous apprendrons que c’est au tour de la France et de la Belgique de voir leurs notes baissées .
Il est clair que, loin d’arrêter la contagion, les mesures prises lors du sommet européen n’ont fait que confirmer les spéculateurs dans leurs choix et leurs options. Pour qu’il en ait été différemment, il aurait fallu que les gouvernements tombent d’accord pour porter remède à la fois aux causes immédiates et aux causes structurelles de la crise de l’Euro.
Si des mesures strictes interdisant et punissant des pratiques spéculatives avaient été prises venant appuyer l’annonce d’une monétisation par la Banque Centrale Européenne des dettes à hauteur de 1000 milliards d’euros, la spéculation n’aurait plus trouvé d’aliments. La monétisation aurait par ailleurs conduit à faire baisser l’Euro, donnant aux États membres de la zone une bouffée d’oxygène bien nécessaire.
Une restructuration favorisant les pays les plus endettés (Grèce, Italie, Belgique) aurait pu, et dû, être entreprise dans la mesure où la dépendance vis-à-vis des marchés financiers pour le financement de la dette aurait été réduite par le rachat de la dette par la BCE.
Ces mesures auraient ainsi permis de traverser les deux années qui nous attendent sans crise grave. La crise structurelle aurait aussi dû être combattue par l’annonce d’un budget communautaire élargi ainsi que par celle d’un plan de relance en Allemagne et aux Pays-bas, venant compenser les effets des divers plans d’ajustement auxquels sont contraints les pays du Sud de la zone Euro.
Mais, de tout cela, il n’a rien été.
L’impossible réduction de la dette.
Il faut ici revenir sur ces plans d’ajustements. Ils ont pour objectif affiché d’arrêter la hausse de la dette publique en pourcentage du PIB, dont on dit qu’elle alimente l’inquiétude des marchés financiers. Il est cependant évident qu’en l’état actuel ils sont inadéquats pour cette tache, tout en menaçant gravement les économies concernées d’une retombée dans la récession.
(...)
Il faut d’ailleurs noter que les estimations de croissance pour 2011 sont loin d’intégrer complètement les effets des restrictions dues à l’ajustement budgétaire, qu’il s’agisse des hausses d’impôts ou des diminutions de dépenses publiques.
En fait, tout laisse à penser que les estimations faites fin 2010 sont loin d’être réalistes.
Veut-on sauver la zone Euro ?
Les résultats du dernier sommet européen posent la question de la volonté réelle des pays de la zone Euro à sauver l’Euro. En fait, tout tourne autour de deux pays.
La politique de l’Allemagne s’apparente de plus en plus à ce que l’on appelle en théorie des jeux la position du « passager clandestin ». Un pays veut profiter du système, mais refuse d’en assumer les coûts. Plus profondément, c’est la stratégie globale de l’Allemagne qui est en cause. Tant que ce pays voudra fonder sa croissance uniquement sur ses exportations, il ne saurait y avoir de stabilité dans la zone Euro. Aujourd’hui, la balance commerciale de l’Allemagne se dégrade rapidement dans le commerce avec ses partenaires autres que ses voisins. Le solde commercial est ainsi devenu négatif avec la Chine, s’est fortement réduit avec l’Inde. Quant aux Etats-Unis, le solde commercial est égal au 2/3 de ce qu’il est avec la France… On ne peut impunément fonder sa croissance sur ses voisins avec qui l’on est en union monétaire.
L’Allemagne doit soit sortir de son modèle soit sortir de la zone Euro. Mais on peut comprendre qu’elle rechigne devant l’une ou l’autre de ces alternatives. Le modèle exportateur est solidement ancré dans les traditions et les institutions de l’Allemagne contemporaine. Le remettre en cause, par exemple en procédant à une relance importante par la hausse des salaires et des prestations sociales, aurait des conséquences à court terme importantes sur les profits des entreprises allemandes. Cependant, renoncer à l’Euro voudrait dire que l’Allemagne s’interdirait l’accès de ses principaux marchés, la France, l’Italie et l’Espagne, avec un taux de change garanti. Que l’Allemagne sorte de l’Euro et le Mark retrouvé se réévaluera rapidement, détruisant une partie de la compétitivité de l’industrie allemande.
Dès lors, on comprend que les dirigeants allemands adoptent cette position faite d’intransigeance verbale et de petits accommodements concédés. Mais, ceci n’aura qu’un temps. À refuser de choisir, l’histoire choisira pour eux et ils sont, et de loin, le pays qui a le plus à perdre à la fin de l’Euro.
Mais la position de la France n’est guère plus claire. Notre économie a considérablement souffert de l’instauration de l’Euro comme monnaie unique . On ne peut comprendre l’insistance obsessionnelle de nos dirigeants à « sauver » l’Euro que par la volonté implicite de changer les règles du jeu de la zone. Notre engagement que l’on affirme indéfectible doit donc avoir, dans l’esprit de nos dirigeants, pour contrepartie des changements substantiels. C’est une stratégie en théorie possible, mais qui souffre d’une contradiction rédhibitoire. En effet, sans la France, et de fait sans l’Italie ni l’Espagne, la zone Euro ne serait guère qu’une zone Mark. Mais, dans ce cas, comment lire la volonté encore réaffirmée par notre Président de coller à la position de l’Allemagne ? Ce n’est pas en acceptant les contradictions de Mme Merkel et de son gouvernement que l’on fera changer les choses. Au contraire, en se liant les mains par une surenchère de déclarations fracassantes, on s’ôte à terme non seulement la crédibilité mais la possibilité même de faire passer des changements substantiels dans l’organisation de la zone Euro. Publiquement, comment faire comprendre à l’opinion française un possible retournement de notre position ? La stratégie adoptée aurait impliqué que soit tracée dès le début une limite claire dans nos concessions indiquant jusqu’où nous étions prêt à aller, mais aussi quelle serait notre attitude si l’Allemagne ne changeait pas de politique. Faute de l’avoir fait nous sommes condamnés soit à aller toujours plus loin dans le sacrifice de nos intérêts nationaux, soit dans une rupture qui sera incomprise tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
En fait, les élites politiques sont terrorisées par la perspective, chaque jour plus probable et plus crédible d’un éclatement de la zone Euro. Ceci remettrait en cause une bonne partie de leur politique. Alors, on cherche à se rassurer par des déclarations ineptes telle celle proclamant que l’Euro serait défendu car l’éclatement de la zone serait l’éclatement de l’Europe. Un peu de décence ! L’Europe, même dans le sens de l’Union européenne, n’est pas la zone Euro. Nombre de pays appartiennent à la première mais pas à la seconde. Croire que pour défendre l’Euro les Français sont prêts à sacrifier leur dernière usine sur l’autel des délocalisations est une chimère aussi stupide que dangereuse. L’Euro, loin de nous protéger a, dans son état actuel, poussé nos économies vers une dépression que nous n’avons pu combattre que par des politiques de relance budgétaire continues mais dont les résultats en termes de déficits publics ont été désastreux .
En fait, pour vouloir réellement sauver l’Euro, il faudrait en avoir analysé au préalable les faiblesses et les incohérences et avoir la volonté d’y porter remède . Il aurait fallu s’inquiéter depuis maintenant bien des années du phénomène d’Eurodivergence qui était pourtant bien lisible dans les chiffres . Il nous faut bien constater que tant manque l’analyse que manque la volonté. Le contentement de soi des chantres de l’Euro, leur refus obstiné de regarder la réalité en face est, au même titre que les facteurs bien réels, l’une des causes de la crise actuelle de l’Euro !
Un plan « B » ?
Nous sommes donc confrontés à une trajectoire de crises successives qui vont se dérouler durant 2011. Les mesures qui ont été prises en 2010 ne suffiront plus à calmer le jeu quand celui-ci concernera des pays plus importants que la Grèce, l’Irlande ou le Portugal. L’Espagne est le premier sur la liste, mais ne sera pas le dernier. Ces crises successives ne feront que renforcer le sentiment actuellement dominant sur les marchés que l’Euro est perdu. Plus grave encore, on va assister à une « fatigue de l’Euro » ; les opinions publiques, et les gouvernements ne seront plus capables de se mobiliser pour réagir en temps utile. Il est probable même qu’une partie des opinions publiques va cesser de soutenir l’Euro, mettant alors les autorités politiques dans une situation intenable où elles devront à la fois combattre les marchés financiers et leurs propres opinions publiques. On peut donc prédire, sans gros risques de se tromper, que de crise en crise, nous connaîtrons la crise terminale de l’Euro dans l’hiver 2011-2012. La conjonction des temps économiques et politiques, avec les élections présidentielles du printemps 2012 en France, sera redoutable…
Il est donc plus que temps de penser à un plan « B ». Si l’Euro explose, il convient de ne pas sacrifier les principes d’une coordination monétaire avec les pays qui seraient prêts à y souscrire. Mais, pour cela, il nous faut retrouver notre autonomie monétaire et financière. Cela veut dire retrouver notre monnaie, une opération bien moins difficile que l’on veut nous le faire croire. Cependant, recouvrer notre souveraineté monétaire n’aurait pas de sens si cela ne devait pas s’accompagner d’un changement radical de notre politique. Il faut comprendre que la mise en parenthèse de l’Euro, voire son abandon pur et simple, n’aurait de sens qui si la politique économique de la France était profondément modifiée et visait, entre autres, à une re-industrialisation. Il faut donc proposer comme condition sine qua non à cette coordination la création d’une Zone Européenne Intégrée des Opérations Financières, qui verrait une stricte réglementation des opérations tant en son sein qu’envers l’extérieur, et qui pourrait s’appuyer sur un accord des banques Centrales des pays membres pour procéder selon les besoins aux avances nécessaires aux Trésors Publics, en particulier en cas de crise bancaire.
Cessons de feindre de croire que les contrôles des capitaux sont une chose du passé. La Corée du Sud vient de les ré-instituer , après bien d’autres pays. Taiwan aussi a introduit des limitations importantes sur les marchés des « produits dérivés » afin de limiter l’espace ouvert à la spéculation. Il faut systématiser ce genre de pratiques et les accompagner de règles interdisant certaines opérations (ventes à découvert) et même certains marchés (comme les produits dérivés les plus complexes et les moins transparents). Si, aujourd’hui on n’entend pas parler d’une spéculation sur le Yuan, c’est bien en raison de l’efficacité des contrôles. Les mesures à prendre sont donc nombreuses, mais ne sont nullement impossibles à concevoir et à exécuter.
L’Euro peut éclater de diverses manières, de l’expulsion de certains pays (la Grèce, le Portugal) solution qui semble avoir les faveurs des dirigeants allemands, en passant par la sortie de l’Allemagne de la zone Euro et jusqu’au retour au « chacun pour soi ». Il faut noter que les solutions intermédiaires sont, en réalité, très favorables à la France.
Le choix du type d’éclatement dépendra aussi des décisions que nous serons capables de prendre. Souhaitons nous nous cramponner à l’Allemagne et faire périr notre industrie et à terme notre économie, ou au contraire souhaitons nous développer une zone croissance au Sud de l’Europe ? Des choix stratégiques devront être faits, et il convient qu’ils ne soient pris dans l’urgence ou sous l’empire de la nécessité du moment.
C’est en préparant dès aujourd’hui les solutions pour demain que nous pourrons éviter le pire, qui pour nous, prendrait entre autres la forme d’une union monétaire avec l’Allemagne. Des dirigeants sans courage ni volonté nous préparent une abomination sans fin. Ayons le courage de préparer une fin de l’Euro qui ne soit pas abominable.
Jacques SAPIR
Directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales





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